Moh

Il convient d’être attentif à l’orthographe de ces trois unités de mesure désignant des notions fort différentes :
Si chacun sait que l’Ohm est (en hommage à Georg Simon Ohm - 1789-1854) l’unité de résistance électrique d’un corps, le Mho désigne l’unité inverse de « conductance ».
En revanche moins connu est le Moh qui caractérise la dureté d’un minéral par son aptitude à rayer : c’est Friedrich Mohs (1773-1839), minéralogiste autrichien détermina une échelle de dureté à 10 degrés :
1 : le talc rayable à l'ongle/ facilement,
2 : le sel ou plâtre rayable à l'ongle,
3 : le calcaire rayable avec un coin en cuivre,
4 : le spath fluor avec lame d'acier/ facilement,
5 : l’apatite (phosphate de Ca) avec une lame d'acier/ difficilement,
6 : l’orthoclasse (aluminosilicate de Ken) avec une lime,
7 : le quartz avec une lime/ difficilement,
8 : la topaze raye le verre à vitre,
9 : le corindon raye le verre à vitre,
10 : le diamant raye le verre à vitre,
A souligner également :
- que la dureté est une grandeur anisotrope, variant avec les directions cristallographiques et qu’il est ainsi difficile d’en faire une caractéristique absolue ;
- que certains agrégats friables peuvent être en fait formés d’éléments de très grande dureté (ex l'ocre rouge qui se raye à l'ongle est constitué de grains fins d'hématite rayant le verre) ;
- qu’il y a lieu de distinguer ténacité et dureté. Ainsi le diamant, le plus dur des corps naturels connus, est peu tenace puisqu’il se casse facilement sous le marteau du lapidaire grâce à son excellente aptitude au clivage octaédrique.